▪ DESS de Psychologie pathologique et clinique (juin 1976, Bordeaux II).
▪ DEA de Sciences de l’éducation (juin 1977, Bordeaux II).
▪ Doctorat de 3ème cycle en Sciences de l’éducation (décembre 1979, Bordeaux II) Enfants déchirés – enfants déchirants ; étude longitudinale de 20 enfants de l’Aide Sociale à l’Enfance.
Directeur de thèse M. le Pr J. Wittwer, membres du jury M. Cormier et Mlle Sounalet.
▪ Thèse d’État ès Lettres et Sciences Humaines, 27 juin 1991, Université de Tours Le message généalogique. Étude de la transmission intergénérationnelle familiale et de sa représentation.
Directeur de thèse MM. les Pr J. Wittwer puis G. Pineau. Membres du jury MM. les Pr G. Lerbet, V. de Gaulejac, D. Marcelli, J. Wittwer et A. de Peretti.
Professeure des universités émérite depuis 2018 puis honoraire depuis 2021, ma carrière s’est déroulée sur deux grandes périodes professionnelles :
- Après une première période à l’université (1994-1999) comme Maître de conférences, années marquées par l’ouverture du département et de la licence,
- J’ai pu y affermir, à partir de 1999, mes spécificités, pédagogiques comme de recherche, suite à ma nomination comme Professeure (avec comme point forts la création de la revue Chemins de formation en 2000 et l’ouverture en 2001 du DU Histoires de vie en formation, le DUHIVIF). La période à partir de 2011 a ensuite été marquée par l’agrandissement de mon équipe de recherche au sein du CREN avec l’intégration de collègues de psychologie du développement (alors sous la direction d’Agnès Florin), ce qui a renforcé et accru la visibilité des orientations que j’ai pu contribuer à mettre en place.
- En septembre 2018, j’ai fait valoir mes droits à la retraite et ai été promue émérite. N’ayant plus de place dans le laboratoire et tous mes doctorants ayant soutenu avant fin 2021, je n’ai pas souhaité renouveler mon éméritat et suis donc devenue honoraire.
En effet, les collègues du département des sciences de l’éducation avaient décidé, un an avant mon départ en retraite au moment du renouvellement du plan d’enseignements, de fermer les orientations correspondant à mon profil de recrutement (clinique de l’éducation et de la formation), soit à partir de l’année 2017-2018, afin de récupérer le poste pour les thèmes dominants. J’ai pu faire reprendre le DUHIVIF à partir de la 10e promotion (débutée fin 2017) par l’Université de Tours, ainsi que la revue Chemins de formation également par l’université de Tours (en partenariat avec Angers) à partir du numéro 21 (2017). Le DU a pris dès lors une nouvelle orientation autour de l’accompagnement en formation d’adultes et validation des acquis ; la revue a changé également ses orientations en lien avec la nouvelle équipe de direction.
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Petit bilan
Depuis le début de mon parcours, le fil conducteur de mes travaux est resté l’étude du rapport narratif au savoir (oral/écrit) tout au long de la vie, envisagé dans son histoire et en rapport avec le contexte socioculturel global. Cette expérience et ces recherches m’ont conduite à proposer des modalités de compréhension de la personne, notamment en difficultés affective, cognitive et comportementale, dans une perspective dialogique transdisciplinaire et complexe et avec un regard international élargi.
L’axe « clinique-dialogique » que j’ai développé sur Nantes a ainsi travaillé sur des opérations réunies par une orientation complexe et transversale aux Sciences humaines. Celle-ci considère les sujets, étudiés dans leur globalité et leur histoire au regard de leur rapport à leur formation, comme des partenaires des recherches qui sont effectuées, non sur eux, mais avec eux.
Thématiques prioritaires :
Principaux cours 1994-2018 : clinique-dialogique de l’éducation et de la formation ; démarche biographique, histoires et récits de vie ; formation, narration, écriture et production de savoirs ; ingéniérie et formation des adultes, accompagnement en formation, évaluation et valorisation ; méthodologie de la recherche et du mémoire ; méthodes qualitatives et entretiens cliniques-dialogiques.
29 doctorants ont soutenu leur thèse sous ma direction entre juin 1999 et novembre 2021.
Mon objectif en fin de carrière est de continuer à soutenir ces orientations « cliniques dialogiques » :
Je suis actuellement en train de réaliser un ouvrage à partir de mes 38 livres publiés entre 1983 et 2022
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Parmi les 38 ouvrages que j’ai publiés ou dirigés entre 1983 et 2022 :
- la plupart le sont à titre professionnel comme psychologue clinicienne et enseignante chercheuse (formation en situations extrêmes, récits de vie, intergénérationnel…)
- 2 sont destinés à un public d’enfants ou tous-âges (n° 34 et 35)
- 3 portent sur des pratiques artistiques (photographie au début du XXe siècle, n° 17 et 22 ; street art, n° 3)
- 2 sont des romans (n° 9 et 18)
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38- Lani-Bayle, M. La Force de la faiblesse. Les sources de la résilience, Odile Jacob novembre 2022.
Le terme « résilience » est maintenant passé dans le langage courant, au point de susciter des espoirs menant à des mécompréhensions, voire à des contresens, autant qu’à des tentatives de récupération volontariste. Inviter à la résilience la personne qui a subi un choc vital, certes, c’est important, mais est-ce si simple, cela suffit-il ?
Pour revenir aux fondements de la résilience, cet ouvrage part à la recherche des significations originelles du terme dans d’autres disciplines comme la physique, les sciences du vivant, végétal et animal…
Cette exploration ouverte a permis de relever des diversités, autant que des constantes, qui ne seront pas sans nous surprendre sur la nature de ce processus complexe, qui reste potentiellement vivace, tout en nous échappant toujours.
Une approche passionnante par la diversité de ses références, qui enrichit la compréhension de cette forme de survie psychique.
37- Lani-Bayle, M., Passeggi, M. et Vasconcelos, S. (dir.). Des écoliers racontent leur école. Découvertes, jeux, apprentissages, L’Harmattan 2022
Que représente, pour les enfants, ce qu'ils font et vivent à l'école ? Comment y construisent-ils des savoirs ? Ce livre montre ce qu'ils en disent eux-mêmes. Sont présentés, ici, des cahiers écrits à chaud et couvrant les cinq années de leur vécu scolaire en primaire. Nous vivrons, grâce à ces textes, leurs découvertes, apprentissages et amusements.
L'enfant raconte ce qui compte pour lui. Et, en relatant ses souvenirs de scolarité, il devient à la fois personnage, narrateur et auteur de l'histoire évoquée. Opération qui se montre constructrice autant que révélatrice de savoirs, tout en nourrissant la confiance et l'estime de soi.
Un enseignement inédit sur ce que les jeunes élèves font de l'école telle qu'elle leur est proposée, comment ils y apprennent et pas toujours, ni seulement, ce qui constitue le « programme ». Un travail qui poursuit et complète celui réalisé en 2014 (voir n° 30 de la liste).
36- Lani-Bayle, M. & Chambon, P. Martine à l’épreuve de l’université, l’Harmattan 2020.
La façon dont nous vivons nos parcours professionnels est de plus en plus étudiée, entre souffrance au travail versus plaisirs, choix imposé ou vocation, diversification ou spécialisation. Mais certains métiers sont peu exposés, notamment ceux des enseignants-chercheurs universitaires.
L'une d'entre eux s'est prêtée à une telle exploration, qui a pris la forme de onze entretiens construits selon une démarche menée par Pierre Chambon et se situant au cœur de ses propres travaux de recherche : les histoires de vie en formation. Un tel récit ici retranscrit et thématisé, rare, soulève ainsi un coin du voile sur ceux qui ont pour mission d’étudier le monde et les autres.
Des propos qui résonnent, interrogent et qui invitent à se figurer un « enseigner » et un « chercher » dans une perspective désirable. Un ouvrage surprenant qui témoigne d’un parcours intranquille dans un univers parfois impitoyable autant qu’exaltant – où rapport au savoir rime trop souvent avec rapport au pouvoir.
https://www.youtube.com/watch?v=1TXjjNT2Atk
35- Lani-Bayle, M. & Ronxin, A. Dis, raconte, comment ça marche ? Découvrir et penser le monde avec Edgar Morin, Pourpenser 2019 (édition illustrée pour enfants).
Une initiation illustrée à la pensée complexe pour tous âges, en dialogue avec Edgar Morin.
34- Lani-Bayle, M. Morin, E. & Barroux. Apprendre la Vie, L’Initiale 2019 (édition illustrée, pour enfants).
Parution en Chine et en chinois, novembre 2022.
https://www.youtube.com/watch?v=34BYrz814nk
Un ouvrage à usage des ateliers philo en petites classes, ou à déguster entre parents ou enseignants et jeunes enfants.
Par double page : en italiques une phrase d’Edgar Morin extraite d’Enseigner à vivre ((Actes sud 2014) ; en caractères droits une formulation différente et complémentaire de la même idée.
Le suivi des illustrations accompagne ce parcours réflexif.
33- Lani-Bayle, M. dir., Mettre l’expérience en mots. Les savoirs narratifs. Chronique Sociale 2018.
Depuis les années 1990, une démarche dite « clinique-dialogique » (Jean Piaget – Edgar Morin) est apparue et s’est développée en Sciences de l’éducation, notamment à l’université de Nantes.
Au fil des enseignements, recherches et travaux de thèse, et malgré leur marginalité, ces orientations se sont avérées productrices de savoirs à partir de la mise en mots de l’expérience. Contribuant à constituer ce que Roland Gori appelle « savoirs narratifs », elles ont peu à peu montré leur intérêt dans différents domaines, allant des situations ordinaires d’apprentissage tout au long de la vie, aux parcours événementiels accidentés voire traumatiques.
Après avoir posé la problématique générale, nous évoquerons ici cinq grandes lignées des chantiers, tant internationaux (Brésil, Pologne, Maroc, Angleterre) qu’interdisciplinaires (de la scolarité à la formation tout au long de la vie ; en santé ; en situations extrêmes ; jusqu’au bout de la vie ; mémoire et transmission), croisant leurs avancées aux réflexions et travaux de spécialistes du domaine.
Cet ouvrage s’adresse ainsi à tout chercheur en Sciences humaines, comme à tout professionnel des « métiers de l’humain » (Mireille Cifali), soucieux de qualité réflexive et de qualité de vie.
2019_06_Mettre_Experience_mots-A4.pdf
32- Lani-Bayle, M. dir. A criança e sua história. Por uma clinica narrativa (traduction Maria Passeggi et Sandra Vasconcelos), Natal (Brésil), edufrn 2018.
Traduction et parution au Brésil, à l’initiative des traductrices, de L’Enfant et son histoire (1999, n° 8 de cette liste). Une belle réactualisation qui témoigne de la vitalité des approches cliniques concernant l’enfant, et l’intégrant dans une histoire qu’il aura à construire comme sienne, tout au long de sa vie et au-delà des aléas qu’il rencontrera, au fil parfois bien ténu de son parcours.
31- Lani-Bayle, M. Récits et résilience, quels liens ? Chemins de vie (dir. avec Aneta Słowik, préface Boris Cyrulnik, postface Gaston Pineau), L’Harmattan 2016.
https://www.youtube.com/watch?v=O7hQhrhUKBM
À entendre comme une évidence qu’en cas de vécu extrême, il "faut" raconter les traumatismes endurés et que cela fait du bien, contribue à leur résilience, nous avons débattu de ces questions lors de journées d’études avec Boris Cyrulnik d’étude (2015) en partie en Pologne à Wroclaw (couverture) et en France.
Et le lien s’il en est, on le verra, n’est pas si simple…
30- Lani-Bayle, M. Raconter l’école. À l’écoute de vécus scolaires en Europe et au Brésil. (dir. avec Maria Passeggi), L’Harmattan, 2014.
https://www.youtube.com/watch?v=WSPtYRuCm4Y&t=120s
Dans la lignée de Raconter l’école au cours du siècle, réalisé avec des adultes de différentes générations dans l’après-coup de leur expérience scolaire (2001, n° 12 de cette liste), j’ai eu idée de proposer de tels récits à des enfants au cours de leur scolarisation.
Comme la mise en place d’une telle recherche n’est pas aisée en France, notamment par la difficulté rémanente de l’écoute et surtout la prise en compte de récits d’enfants, le travail a été complété par des recueils au Brésil, où sa présentation a donné lieu à un colloque.
Et il montre bien l’importance primordiale de tenir compte de la parole des enfants pour leur aménager une scolarité pleinement viable et apprenante.
29- Lani-Bayle, M. La vie avec les animaux. Quelle histoire ! Essai d’éco-zooformation. (dir., avec Catherine Schmutz-Brun et G. Pineau), L’Harmattan 2014.
https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&sr=7
Dernier opus de notre trio à la direction tournante voilà enfin, après les histoires de morts que j’avais initiées (2010, n° 22 de cette liste), puis de nuits (2012, n° 27), notre histoire avec les animaux dans nos vies : et quelle histoire, en effet !
28- Lani-Bayle, M. Paysage générationnel et formation tout au long de la vie (dir. avec Aneta Słowik), Wrocław (Pologne) : Oficyna Wydawnicza ATUT 2013.
« Cet ouvrage offre une perspective internationale, innovatrice, complexe et engagée sur les dynamiques inter/générationnelles et l’éducation tout au long de la vie. » Pr J. González-Monteagudo (U. de Séville)
27- Lani-Bayle, M. Histoires de nuits au cours de la vie (dir., avec G. Pineau et C. Schmutz-Brun), préface André de Peretti, L’Harmattan 2012.
https://www.youtube.com/watch?v=IN1L8QS0X2k
Nos agendas en général s’arrêtent à 20 h au mieux, or nous vivons aussi la nuit. Que faisons-nous de ces temps nocturnes, en termes de formation ?
26- Lani-Bayle, M. Formation de l’événement, événements en formation. Regards croisés (François Dosse, André Lévy, Gaston Pineau) (dir. avec Aneta Słowik), Kraków : Impuls 2012.
Cet ouvrage fait suite à la trilogie du même nom (2007-2010) dont il discute les apports de façon interdisciplinaire avec le regard d’un historien (François Dosse) et d’un psychosociologue (André Lévy), ayant travaillé sur le concept d’événement.
25- Lani-Bayle, M. Traces de vie. De l’autre côté du récit et de la résilience (avec Éric Milet), préface Boris Cyrulnik, postface Gaston Pineau, Chronique Sociale 2012.
Construit à deux voix, ce texte interroge d’autres voies dans la conception du récit de vie comme de la résilience.
24- Lani-Bayle, M. André de Peretti. Pédagogue d’exception (dir.), L’Harmattan 2011.
Une œuvre pédagogique majeure à (re)découvrir à travers des témoignages de personnes qu’il aura marquées et qui rendent hommage ici non seulement au pédagogue régénérant, mais aussi à l’homme.
23- Lani-Bayle, M., Milet Éric, Traces de sel. Léon Ottenheim, regards photographiques (1858-1940), éditions de l’Opéra 2011.
L’œuvre d’un pionnier de la photographie, à la fois témoin, artiste et artisan créateurs qui nous offre des images vivantes inédites d’un monde aux confins du XIXe et du XXe siècle.
22- Lani-Bayle, M. Histoires de morts au cours de la vie (dir., avec G. Pineau et C. Schmutz-Brun, préface d’E. Morin), L’Harmattan 2010.
Nous parlons d’histoires de vie, mais celles-ci se composent des morts qui nous composent et auxquels cet ouvrage restitue leur place créatrice.
21- Lani-Bayle, M. Événements et formation de la personne. Écarts internationaux et intergénérationnels. Vers de nouveaux horizons (dir., avec MA. Mallet), L’Harmattan 2010, tome 3.
https://www.youtube.com/watch?v=EmYju57RpYc
Cet ouvrage poursuit et boucle l’aventure de recherche internationale tous continents démarrée en 2007 à l’initiative de notre collègue polonaise et qui traite de l’atteinte différenciée des événements sur nos vies.
20- Lani-Bayle, M. Quarante ans après mai 1968. Témoignages intergénérationnels croisés, avec Gaby Cohn-Bendit, André de Peretti, Edgar Morin (dir., avec M.-A. Mallet), Téraèdre 2008.
Quelques grands témoins impliqués et plusieurs anonymes de générations différentes croisent leur regard sur ce qu’il leur reste, quelques décennies plus tard, dudit « événement » qui a marqué la France en mai 1968 et laissé des traces même chez ceux n’étant pas encore nés à l’époque.
19- Lani-Bayle, M. D’une l’autre. Destins de femmes, Le Petit Pavé 2008.
Une création impromptue par l’écriture, qui fait revivre de façon plausible des générations de femmes marquées/violentées par la guerre, ici la Seconde guerre mondiale en France.
18- Lani-Bayle, M. Lumières de verre. Léon Ottenheim, photographies et récits, 1905-1926, éditions de l’Opéra 2007
Une première apparition de l’œuvre sur velle de Léon Ottenheim mon arrière-grand-père, que l’on retrouvera dans un ouvrage suivant en 2011.
17- Lani-Bayle, M. Les Secrets de famille. La transmission de génération en génération. Odile Jacob 2007.
Et si la transmission entre générations n’était pas ce qu’on croyait ? Si, parmi la foultitude infinie des possibles, elle était dans la réception et non, ou pas seulement, dans l’émission ? Si elle était le fait de ce qu’on ne transmet pas, de ce qui ne se transmet pas ?
16- Lani-Bayle, M. Apprivoiser l’avenir avec André de Peretti. Entretiens cliniques intergénérationnels à l’écoute d’un parcours d’expérience (avec François Texier), Mare et Martin 2007.
Quand il m’a proposé de faire une recherche avec lui sur l’avenir des jeunes, du haut de son expérience tant de pédagogue avéré et créatif, que de natif de 1916, j’ai dit d’accord, si nous la réalisons avec des jeunes.
Le dialogue intergénérationnel vivifiant pour tous qui en a suivi est consigné dans ces pages où il est discuté ensuite par tous les protagonistes en présence.
15- Lani-Bayle, M. Événements et formation de la personne. Écarts internationaux et intergénérationnels (dir., avec MA. Mallet), L’Harmattan 2006, tome 2.
14- Lani-Bayle, M. Événements et formation de la personne. Écarts internationaux et intergénérationnels (dir., avec MA. Mallet), L’Harmattan 2006, tome 1.
Que produisent les événements traversés sur nos vies, selon qu’ils nous touchent de près ou de loin, de façon personnelle ou collective, en quoi notre culture peut-elle affecter notre réceptivité ? Telle est la vaste aventure internationale et interdisciplinaire à laquelle nous nous sommes prêtés en différents points du globe à l’initiative de notre collègue polonaise et qui a donné lieu ensuite à deux autres ouvrages en 2010 et 2012.
13- Lani-Bayle, M. Taire et transmettre. Les histoires de vie au risque de l’impensable, Chronique sociale 2006.
Une réflexion croisée sur le devenir collectif des situations extrêmes (situations de guerre) en Pologne et au Japon sur l’île d’Okinawa menant au-delà des frontières de l’impensable : qu’en est-il fait, comment et sous quelles formes se transmet-t-il, malgré tout ?
12- Lani-Bayle, M. Les Quinze derniers jours du siècle (dir.), L'Harmattan 2001.
Onze personnes ont croisé leur voix sur cette période bien marquante, témoignant de la diversité de ce que chacun retient de ce qu’il vit au moment où cela se passe, retenant soit l’infime, le détail, le quotidien, soit l’exceptionnel, le « journal » général.
Vingt ans plus tard, que nous en reste-t-il ? Quelles réminiscences, quels oublis, quelles surprises ?
11- Lani-Bayle, M. Histoires de formation, récits croisés, écritures singulières (dir.), L'Harmattan 2001.
21 adultes de moins de 40 à presque 80 ans se sont exprimés sur ce qui a marqué leur formation, tout au long de leur vie. Nous serons surpris par ce qui remonte d’essentiel des leçons que la vie leur a donné, ne remontant pas toujours, pas d’abord des cycles de formation qu’ils auront suivis, parfois bien loin des programmes et autres prévisions. Un document d’une étonnante richesse humaine et réflexive, faisant fi des idées reçues en ce domaine.
10- Lani-Bayle, M. L'île, Bucdom 2000.
Né au hasard d’un coup de dé déjà adulte, j’ai été mise au défi d’inventer la vie du personnage qui s’est construite au fil de la plume. Pour corser l’aventure j’ai tenté de lui poser des pièges dont il s’est toujours déjoué, prenant son indépendance une fois créé vis-à-vis de son auteur.
Les lecteurs s’y sont attachés, qui m’ont demandé ensuite de ses nouvelles… Je ne sais pas, ai-je répondu, il faudrait que je reprenne son écriture ! Pourquoi pas un jour, qui sait.
9- Lani-Bayle, M. Raconter l'école au cours du siècle (dir.), L'Harmattan 2000.
L’idée m’est venue, dans le cadre d’un groupe d’écriture, de proposer aux étudiants de raconter ce qu’il leur restait de leurs années d’école. Cela se résume-t-il aux résultats obtenus, diplômants ou non, associés aux plaisirs/déplaisirs ressentis selon leur degré de réussite ? Ne serait-ce pas avant tout les tours et alentours de l’école qui auraient fondé ce qu’ils on pu y apprendre – ou non, ou plus ou moins ? Le sentiment de s’y être senti bien, ou mal ? Résultats que nos recherches ultérieures, recueillis plus ou moins loin du temps scolaire, en France ou au Brésil, confirmeront (2014, 2022).
8- Lani-Bayle, M. L'Enfant et son histoire, vers une clinique narrative, Erès 1999.
Synthèse de mes expériences de psychologues clinicienne auprès d’enfants en difficultés contextuelles de vie, cet ouvrage montre que leur rapport à celles-ci est lié à la connaissance qu’ils peuvent en construire et au récit qu’ils peuvent en réaliser. Ce qui contribue à élaborer leur rapport au savoir d’une façon plus générale. D’où l’importance de leur favoriser l’usage de la fonction narrative, alors que celle-ci est encore peu valorisée ni sollicitée chez eux, toujours largement racontés par les adultes.
Il a été traduit et est paru au Brésil en 2018 (n° 32).
7- Lani-Bayle, M. Écrire une recherche, mémoire ou thèse, Chronique Sociale 1999, 3e éd. 2006.
Constatant une difficulté fréquente chez les étudiants en lien avec un rapport à l’écriture délicat voire en panne, et alors que celle-ci est directement liée à la formation, j’ai court-circuité le « programme » à travailler avec eux pour mettre l’accent sur l’exercice d’écriture. Quitte à le mettre à leur insu en « flagrant délit d’écriture ». Méthode sans méthode ni recette, cette démarche leur a permis de retrouver, avec cette capacité qu’ils ignoraient détenir, un rapport fluide mettant parfois à jour de véritables talents. Et leur rapport à la formation, sans y toucher en direct, s’est trouvé de facto fortement activé.
6- Lani-Bayle, M. L'Histoire de vie généalogique. D'œdipe à Hermès, L'Harmattan 1997.
Réflexion sur l’intergénérationnel et sa profondeur réflexive, tirant parti d’une expérience tant professionnelle que personnelle exprimée directement dans l’ouvrage De femme à femme à travers les générations paru en même temps.
5- Lani-Bayle, M. De femme à femme à travers les générations. Histoire de vie généalogique de Caroline Lebon-Bayle, 1824-1904, L'Harmattan 1997.
Versant expérientiel ayant permis de fonder ce que j’ai appelé l’Histoire de vie généalogique sorti parallèlement, la femme sortie de ma plume entre l’histoire de son fils que je cherchais à écrire, car touché de plein fouet par l’Affaire Dreyfus dont il a été la première victime, et celle de son fils, et celle de son père fondateurs de la Compagnie de gaz d’éclairage Lebon. Et je me suis rendue compte que c’était ma propre histoire qui activait celle de cette ancêtre dont il ne restait que bien peu de traces directes.
4- Lani-Bayle, M. Généalogie des savoirs enseignants. À l'insu de l'école ? L'Harmattan 1996.
L’enseignement est un passage intergénérationnel, qui en signe la capacité transmissive bien au-delà des contenus visés par les « programmes » officiels qui passent en quelque sorte malgré eux entre enseignants et apprenants.
3- Lani-Bayle, M. Du tag au graff'art. Les messages de l'expression murale graffitée, Hommes et perspectives 1993.
Ayant eu la chance d’être en contact direct avec de graffeurs au moment où le mouvement mettait la France en émois, j’ai produit spontanément un article sur ces pratiques et leurs motifs pour le Journal des psychologues. Qui m’a alors commandé un ouvrage sur le sujet. J’ai réalisé celui-ci en observation et à l’écoute des pratiquants qui avaient tendance soit à faire peur, soit à fuir les chercheurs cherchant à étudier de loin et sans eux les bombeurs. Avant édition j’ai proposé le manuscrit à lire à ceux que j’ai pu rencontrer, pour avis. On n’a pas tout compris ont-ils dit, mais ils m’ont délivré leur feu vert pour la parution, attestant qu’ils s’étaient sentis compris et reconnus dans l’ouvrage qu’ils ont dédicacé.
2- Lani-Bayle, M. À la recherche de la génération perdue, Hommes et perspectives 1990.
C’est en faisant le pensant entre ma propre expérience familiale, où je pouvais retrouver traces de mes ancêtres si j’en ressentais le besoin et en évaluant ce que ces découvertes me faisaient, et celle des enfants placés avec lesquels je travaillais et qui n’avaient pas cette possibilité, voire à qui on avait raconté des mensonges sur leurs origines, que j’ai produit cette recherche ayant alimenté mes deux thèses.
1- Lani-Bayle, M. Enfants déchirés – enfants déchirants, Éditions Universitaires 1983. Parution au Brésil et en brésilien, 2025
Premier de mes ouvrages et première étape de ma première thèse qui tentant de réfléchir la situation, que je découvrais totalement, des enfants placés souvent en toute méconnaissance de cause comme c’était le cas à l’époque, par l’Aide sociale à l’enfance alors encore proche, dans ses pratiques, de la séculaire Assistance publique, et constituant la première étude longitudinale sur 5 ans d’une population de 20 parmi ces enfants (tous natifs de 1968), cet ouvrage a été diversement accueilli : encensé par les uns pour ses points de vue alors peu développés ; descendu par d’autres car perçu comme une critique des pratiques de l’époque.
Et pourtant, quand je vois ce que sont encore parfois ces pratiques qui ont bien du mal à répondre à leurs objectifs de bien-être des enfants concernés, je me dis que sa lecture reste toujours au moins en partie d’actualité…
Au Brésil, il est pour ces raisons en cours de traduction, où il devrait paraitre courant 2025.